Expérience utilisateur avec la méthode Monte Carlo de RadCalc
Interview avec Mike Froehlich du Lake Constance Radiation Oncology Center à Singen-Friedrichshafen.
L'interview a été publiée dans l'édition de printemps de EMP News par la Fédération européenne des organisations de physique médicale - EFOMP.
La précision et la sécurité sont essentielles pour la radiothérapie. La méthode de calcul Monte Carlo est réputée être la plus précise. En outre, la modélisation 3D par la méthode Monte Carlo de RadCalc comporte des options d’implémentation flexibles qui permettent d’accroître la vitesse et la productivité tout en préservant une précision optimale. Depuis 2007, le Lake Constance Radiation Oncology Center à Singen-Friedrichshafen, en Allemagne, propose des services de radiothérapie afin d’optimiser le traitement des patients. Les calculs effectués par le système de planification thérapeutique sont habituellement vérifiés à l’aide de mesures sur fantôme. Un détecteur IQM d’iRT permettant une vérification en temps réel pendant le traitement du patient a également été introduit en 2018. RadCalc a été intégré récemment en tant que système de contrôle secondaire afin de renforcer davantage un processus d’AQ très avancé. RadCalc est utilisé au centre pour recalculer les plans IMRT et VMAT complexes. LAP est déjà bien connu du Lake Constance Radiation Oncology Center à Singen-Friedrichshafen pour ses systèmes laser de marquage et de positionnement des patients. Avec l’utilisation de RadCalc, cette collaboration sera davantage approfondie. Nous avons demandé à Mike Froehlich, spécialiste qualifié des radiations en formation, de partager son expérience avec RadCalc.
Quel avantage attendiez-vous de la méthode de recalcul Monte Carlo?
Mike Froehlich : Nous souhaitions utiliser un second algorithme indépendant pour vérifier les résultats de notre système de calcul éprouvé. Les calculs basés sur la méthode Monte Carlo constituent actuellement le moyen le plus précis de réaliser des contrôles secondaires.
Pensez-vous que la vérification logicielle remplacera les mesures sur fantôme?
Mike Froehlich : Les mesures sur fantôme ne pourront pas être abandonnées, car nous avons besoin de valeurs réelles. Cependant, les logiciels jouent un rôle essentiel dans l’optimisation des processus. Nous intégrons actuellement RadCalc dans nos processus afin d’aider les physiciens et de gagner un temps précieux. Une solution logicielle apporte une valeur ajoutée.
Quelle est votre expérience de l’utilisation de la méthode Monte Carlo de RadCalc?
Mike Froehlich : L’installation du logiciel, intuitive et très simple, est conforme aux normes actuelles d’installation de logiciels. Cependant, les premières « exécutions rapides » ont mis en évidence quelques difficultés. Il est apparu que notre détecteur IQM d’iRT devait également être implémenté. Avec l’aide d’experts de Lunebourg en Allemagne et des États-Unis, nous avons rapidement obtenu nos premiers résultats.
La fonctionnalité n’était effectivement pas encore prise en compte dans le logiciel au moment de l’implémentation et a donc été programmée en conséquence. Cela a-t-il bien fonctionné?
Mike Froehlich : Pour le moment, il semble que nous soyons sur la bonne voie. D’autres fournisseurs semblent avoir des difficultés avec ce système. Par ailleurs, la durée des calculs MC est remarquablement courte.
Vous avez également effectué les calculs à distance, n’est-ce pas?
Mike Froehlich : Oui. Dans un premier temps, nous avons effectué des calculs sur un poste de travail à distance, via la connexion VPN, avec le téléchargement de plans de patients anonymes. Après l’implémentation de la solution proxy via notre portail, l’ensemble du système fonctionne parfaitement. Selon moi, il s’agit d’une méthode intelligente permettant une utilisation efficace des ressources.
Selon vous, quelles sont les principales difficultés actuelles en matière de contrôle secondaire et d’AQ patient?
Mike Froehlich : L’AQ patient ne doit pas s’avérer être une prophétie autoréalisatrice. Nous utilisons le logiciel IQM pour la vérification en ligne et nous souhaitons étudier la combinaison de ces systèmes afin de déterminer leur éventuelle contribution pour minimiser les erreurs et maximiser ainsi la sécurité des patients. La valeur des évaluations ne doit pas se limiter à « satisfaire aux exigences légales ». Avec les résultats de la dosimétrie en ligne (IQM), de la méthode MC de RadCalc et de la mesure de la dose de sortie future, nous en savons davantage sur les limites de la « précision » et les points faibles des sous-systèmes. Nous souhaitons pouvoir affirmer aux patients qu’ils ont reçu un traitement sûr et sans danger. L’évaluation complète de notre processus global d’AQ, y compris RadCalc, aura lieu dans le cadre d’un projet spécial qui débutera bientôt. Nous attendons donc de nouveaux éléments…